Restaurer des écosystèmes forestiers dégradés et créer des forêts diversifiées permet de répondre concrètement et durablement aux enjeux climatiques et au déclin de la biodiversité mondiale.

Dans le cadre de votre stratégie de développement durable, vous souhaitez vous engager en faveur des forêts et agir pour le climat et la préservation de la biodiversité ?

Un riche écosystème d’acteurs de la reforestation propose aux entreprises et aux organisations de toutes tailles d’agir en soutenant leurs projets, en France ou à l’international.

Chaque projet de reforestation est unique et les critères à respecter dépendent de leur typologie. Afin de  financer un  projet  garantissant l’impact socio-environnemental le plus élevé possible, nous vous invitons à vous poser les 10 grandes questions suivantes  : 


1. Des essences indigènes : quelle est la proportion d’arbres indigènes plantés sur le territoire forestier ?

– Les arbres indigènes sont mieux adaptés au climat local et à la nature des sols. Clé de voûte de l’écosystème, ils diminuent le risque de prolifération d’espèces invasives et améliorent la résistance ainsi que la résilience de la future forêt face aux aléas climatiques et aux maladies locales.

– Les bénéfices sont également socio-économiques (amélioration de la qualité de l’air, de l’eau, bien-être des personnes vivant à proximité du massif forestier…). Les essences indigènes peuvent être mieux connues des populations locales, qui peuvent en bénéficier tout en préservant leurs traditions. 

→ Idéalement, 100% des arbres plantés sur le terrain sont indigènes de la région


2. Des essences d’arbres diversifiées : quelle est la diversité des essences d’arbres plantées ? 

– Les forêts composées d’une grande diversité d’essences d’arbres favorisent le retour de la faune et de la flore sauvage, le développement des micro-organismes présents dans le sol et protègent des nuisibles. Ces forêts mixtes sont également plus résistantes aux risques biotiques (attaques d’insectes ravageurs, infections par champignons pathogènes) et abiotiques (sécheresses, incendies, tempêtes, gels) grandissants dans un contexte de réchauffement climatique.

– Plus la forêt est diversifiée, plus elle est saine. Si le nombre d’essences plantées est inférieur à 10, le risque de se rapprocher d’une monoculture est élevé dans le cas où certaines essences ne perdureraient pas. Dans certaines régions, l’identification et l’approvisionnement d’au moins 10 espèces indigènes peut demander des efforts significatifs.


→ Idéalement, au minimum 10 essences variées d’arbres sont plantées sur la zone de plantation.


3. Une gestion responsable et durable des ressources en eau : la plantation des arbres est-elle associée à des pratiques de conservation des sols et de l’eau ?

– La gestion durable des eaux pluviales augmente le taux d’humidité du sol, ce qui favorise la croissance et la santé des arbres. Cela permet de limiter l’utilisation des réserves d’eaux souterraines.
– La gestion durable des eaux pluviales permet également de réduire l’érosion, et de recharger les nappes phréatiques.

– Les méthodes d’irrigation économes en eau minimisent le risque d’épuisement de ces dernières, l’évaporation de l’eau et la salinisation des sols.
– Les techniques de conversation de l’eau et d’irrigation doivent être adaptées au contexte local.

→ Idéalement, si le projet se trouve en zone aride, les techniques et pratiques mises en place doivent permettre à la majorité des eaux pluviales et d’irrigation de s’infiltrer dans le sol. 


4. La régénération naturelle : le projet est-il conçu pour créer des conditions favorables à la régénération naturelle ? 

Afin de réunir les conditions permettant la régénération naturelle d’un peuplement forestier, le projet doit améliorer la qualité des sols, la disponibilité en eau et la diversité de la faune sauvage. Dans ces conditions, les graines apportées par le vent, les animaux et l’eau peuvent germer : de nouveaux arbres apparaissent sans avoir été plantés par l’Homme. Ainsi, l’impact et les bénéfices du projet vont bien au-delà des arbres plantés.

→ En moyenne, avec une conception et une mise en œuvre efficaces du projet, chaque arbre planté devrait naturellement donner naissance à 3 nouveaux arbres dans les 10 années qui suivent la plantation.


5. Une localisation précise et accessible : la localisation GPS du projet vous sera-t-elle communiquée ?

La parcelle plantée doit vous être accessible.

→ Idéalement, vous pouvez réaliser des visites sur le terrain au moins jusqu’à 30 ans après la plantation.


6. Co-conception du projet et formation technique : la population locale est-elle impliquée dans la conception du projet ? Les techniques de plantation, de gestion durable de l’eau et de conservation des sols sont-elles partagées ?

– Le projet doit être co-construit avec les populations locales dans le cadre d’un processus participatif qui inclut l’échange de connaissances techniques et indigènes

→ Idéalement, les équipes en charge du projet sont en mesure de partager des informations sur l’écosystème forestier et ses bénéfices, tout en assurant des formations aux techniques de plantation adaptées et efficaces. 



7. Une protection des plants, un suivi de la plantation et des travaux d’entretien sur le long terme : chaque plant est-il protégé du pâturage, des coupes ou du feu ? Les arbres sont-ils régulièrement arrosés et pourvus en nutriments ?

Un mécanisme de protection des plants doit être installé, en coopération avec le propriétaire du terrain : clôture, présence d’un gardien, etc. Le projet doit faire l’objet d’un suivi régulier et les arbres doivent recevoir les soins appropriés, notamment en matière d’arrosage et de fertilisation.

Idéalement, les équipes sur place s’assurent de la protection des arbres et de leur entretien tout au long de leur vie.


8. Un soutien direct au projet de plantation : l’organisation que vous soutenez plante-t-elle directement sur le terrain ?

Tout comme la vente en direct des producteurs, soutenir directement les porteurs de projet de reforestation permet d’avoir encore plus d’impact et de garantir que votre soutien est utilisé de manière optimale.

Idéalement, vous financez une organisation qui plante elle-même sur le terrain.



9. La majorité du budget est dédiée à la plantation et la restauration des écosystèmes : comment l’organisation utilise-t-elle les fonds versés ?  

La majorité du budget doit être attribuée à la plantation d’arbres et à la restauration des écosystèmes forestiers.

→ Idéalement, les frais de gestion et les frais généraux de l’organisation ne représentent qu’une part minoritaire des dépenses. Les fonds sont majoritairement alloués à la mise en œuvre des actions de terrain.


10. Taux de survie des arbres plantés, des objectifs ambitieux mais réalistes : l’organisation est-elle capable de se fixer des objectifs quantitatifs et qualitatifs à la fois ambitieux et réalistes ?

L’organisation est transparente sur ce qui peut être mis en œuvre au vu du contexte de plantation et des réalités du terrain.  Elle communique de façon régulière sur l’avancée des travaux, l’évolution des plantations et les difficultés rencontrées tels que les dégâts causés par des aléas biotiques ou climatiques.

Idéalement, l’organisation est transparente et en mesure d’assurer la croissance, la survie et l’entretien des arbres plantés durant toute leur durée de vie.


 
 Des questions au sujet de projets de reforestation ?

Contactez-nous !https://www.sadhanaforestfrance.org/contact/ 

Notre équipe se fera un plaisir de vous répondre ou de vous orienter vers les ressources scientifiques pertinentes.

Cet article est basé sur notre expérience terrain déployée depuis 2003 sur 3 continents.